Le premier ministre néerlandais et M. Macron sont en Israël.

Ce mardi, le premier ministre néerlandais est arrivé à Tel-Aviv, précédé de peu par le président de la république française. L’un et l’autre ont été reçu par un fonctionnaire du ministère des affaires étrangères. C’est ce qu’il appert d’un tweet de M. Netanyahou, premier ministre de l’Etat hébreu, lequel place sur un même pied Bataves et Français. C’est dire la perte d’autorité de la France au Moyen-Orient. M. Biden, lui, a été reçu par Netanyahou en personne et si d’aventure M. Erdogan, Sultan turc, souhaitait y faire un tour, nul doute que le premier ministre israélien se déplacerait aussi. La Turquie compte désormais plus que la France !
Cela ne date pas de M. Macron, certes, depuis M. Sarkozy, le prestige de la France, « grande amie du monde arabe », pour reprendre le mot de feu Jacques Chirac, est, pour le moins, réduit à peau de chagrin. Il y a quelques années, lors d’une crise ministérielle d’ampleur au Liban, Macron avait déclaré à la télévision française qu’il s’y rendrait pour y remettre de l’ordre (sic), il y est allé, entouré de caméras, a dit et redit ce qu’il fallait faire et ne pas faire et promis qu’il reviendrait cinq semaines après pour contrôler si les devoirs avaient été bien faits. Les Libanais l’attendent toujours !
M. Macron, avant de partir en Israël, a rappelé qu’il préside le pays d’Europe qui compte le plus de Juifs et de musulmans. Nous serions tenté de lui dire : et alors ? on ne fait pas de politique étrangère en fonction de composantes ethniques et démographiques, cela s’appelle le communautarisme que vous condamnez sans appel. Mais M. Macron n’en fait qu’à sa tête. Il a ainsi décidé de rendre visite à l’autorité palestinienne de M. Abbas à Ramallah. Autorité pour le moins déconsidérée à cause de la corruption endémique qui la mine. Les Israéliens n’étaient vraiment pas chauds, mais le président français ne veut pas renoncer à son sempiternel « en même temps ». Il va donc rencontre M. Abbas, histoire de renforcer la méfiance des Israéliens à son égard.
Si tout ce qui précède pouvait servir à quelque chose, nous nous réjouirions, mais, en fait, il n’y va que de communication, disons-le franchement et lucidement. M. le président de la république va et vient sur une scène de guerre et on ne voit pas ce qu’il peut y faire de positif, sinon de faire semblant d’y croire.

Allah, place de la République

Hier, à Paris, dans une manifestation pro-palestinienne, des journalistes ont entendu, en plus de l’habituel « Israël assassin, Macron complice », l’antienne que l’on ne présente plus : Allah Akbar. !Tout cela, place de la république (laïque etc). Et de s’offusquer et d’y aller de commentaires indignés du type : c’est bien la première fois que … Mais non, ce n’est pas la première fois, c’est récurrent dans ce type de manifestations de » l’entendre, suivie généralement par « la illa la, Muhammad rassouallah » (il n’y a qu’un seul Dieu et Muhammad est son prophète) et finir par « mort aux Juifs ». Ce que nos journalistes traumatisés ne veulent savoir ni rapporter.
M. Macron, lui, se montre inhabituellement discret et prudent. D’abord, vous l’avez remarqué, il ne s’est pas précipité à Tel-Aviv pour faire entendre la « voix de la France », lui qui n’en rate pas une pour ouvrir la bouche. Il a dit qu’il ne le fera que quand il jugera que sa visite sera nécessaire. Serait-il devenu lucide et se rend-t-il compte que l’avis de la France ne compte plus pour grand-chose? Et puis il multiplie les mises en garde du type : il faut être prudent et ne pas encourager la division qui mène à la guerre civile. Alors, il tergiverse, déclare qu’il ne faut interdire certaines manifestations que le temps décent pour le faire. Il ne fait pas déborder sa sympathie pour Israël, ni son aversion du Hamas, il ne fait aucun lien entre le terrorisme dont fut victime le professeur d’Arras et l’immigration, il se met en retrait, laisse à son ministre Darmanin le soin de menacer Karim Ben Zema, il prend une posture M. Macron, il fait cela très bien depuis qu’il est président, il en change souvent.
Toujours est-il, que quelque chose à changé, à croire que les Français sont, cette fois, au bout de leur résignation. Quatre-vingt-sept pour cent d’entre eux souhaitent que les fichiers S radicalisés soient expulsés, alors que le droit ne le permet pas tant qu’ils ne sont pas passés à l’acte. Une majorité demande que Ben Zema soit déchu de sa nationalité française ; si cela arrive, ce sont les banlieues qui vont bouger et même tirer avec les Kalachnikov qui s’y trouvent à profusion. Quand M. Macron dit qu’il y a un risque de guerre civile, il ne pose pas, ne parle pas pour rien dire, pour une fois il est lucide !
En Albanie où il a préféré passer deux jours, il a affirmé que l’Europe n’attendait qu’eux, qu’elle était leur avenir, leur Eldorado et que lui, Macron, leur montrerait le chemin. Il ignore superbement que ce pays, à quatre-vingt-quatre pour cent musulman, est un protectorat turc, un repaire de mafieux, habité par des gens qui, dans leur immense majorité sont d’un opportunisme d’anthologie : Romains sous Rome, Byzantins soumis à Constantinople puis musulmans sous les Ottomans, marxistes-maoïstes avec Enver Hodja et maintenant affidés d’Erdogan et des bonnes et très suspectes affaires. M. Macron ne veut rien savoir, il sait que son avenir n’est plus en France, il se voit un jour président des États-Unis d’Europe. Il est un peu en pré-campagne électorale et les Albanais, c’est connu, sont toujours à vendre.

Bruxelles s’y met aussi

Les Belges sont de braves gens et des démocrates de référence. Il y a beaucoup de parti politiques en Belgique et beaucoup d’hommes et de femmes politiciens et tous, ce qui va de soi, on besoin d’une clientèle qui leur reste fidèle, un peu comme l’épicier du coin. Il y a aussi pas mal de népotisme ; ainsi M. Michel, président du Conseil des Ministres de l’Union (supposée) européenne, est le fils de son père, la bourgmestre de Molenbeek, la fille de son père etc. Et puis, la diversité est bien présente dans le gouvernement fédéral, la wallonne Hadja Labib est ministre des affaires étrangères, pas mal, non ? Ce beau monde se dispute un marché parmi lequel il y a beaucoup de Belges d’origine immigrée lesquels sont courtisés d’autant plus que s’y niche une jeunesse qui fera, croient-ils, l’avenir du pays. Cette pléthore d’élus, fédéraux et régionaux, fait que l’autorité de l’État est symbolique.
Hier, un Tunisien en situation irrégulière a tué deux supporters suédois venus à Bruxelles assister au match Belgique-Suède. Il a fait son coup, a filé en scooter, posté deux vidéos et puis s’est fait descendre par la police. Cela épargnera au contribuable belge les frais d’un procès, tribune de propagande et déversoir de larmes (parfois de crocodiles). Il a justifié son acte par les outrages dont est l’objet le Coran en Suède et le « martyre » des enfants de Gaza.
Cet homme était sous le coup d’une obligation de quitter le territoire, bien entendu il est resté, a disparu des radars et en est sorti pour rejoindre, aussitôt son crime revendiqué, le paradis d’Allah et les quarante vierges qui l’attendent. Scénario français copié-collé. Le premier ministre belge a pris la parole et a dit exactement ce que M. Macron avait dit quelques jours auparavant. Et M. Macron a aussi pris la parole, sans doute pour satisfaire ses amis belges et sa logorrhée d’anthologie. Peut-être faut-il rappeler à ses messieurs que l’on ne se défend pas qu’avec des mots.
A travers ces attentats, c’est l’Europe qui est malade et qui ne peut rendre les coups (très timidement, faut-il le souligner ?) qu’après que l’agresseur l’ait frappée. Rien ne positif ne sera fait pour notre sécurité si nous ne mettons pas hors d’état de nuire ces gens qui doivent quitter nos territoires et qui restent au mépris de nos injonctions. Il faut que la rétention administrative soit la règle générale, qu’il y ait infractions à la loi ou non. Dès qu’un individu est soupçonné d’être un danger pour la population, qu’il soit arrêté et expulsé et si on ne peut l’expulser dans son pays d’origine, laissons-le pourrir chez nous entre quatre murs..
Et n’en déplaise aux instances judiciaires internationales avec lesquelles il est temps de rompre nos allégeances. Exeunt donc la Cour internationale des Droits de l’homme, les tribunaux européens, la Cour de ceci, l’autre de cela. D’autre part, mettons au pas ces imbéciles qui provoquent stupidement. En Suède, des crétins ont brûlé le Coran dans des cités peuplées de musulmans. Ils étaient protégés par la police. Au Danemark, même provocation. Le blasphème n’est pas interdit, nous dit-on. Après ne pas s’étonner que ces gens deviennent enragés. Là aussi, il y a bien des choses à changer. L’homme noble sait où frapper, quand le faire et à quelle intensité. Mais l’Européen est-il encore un « homme noble » ? La voilà la question qui fâche.
En attendant les Belges ont eu chaud, les Français vont enterrer ce professeur tué à Arras et les Suédois rapatrier les corps de leurs ressortissants. Et tout ce beau monde attendra la suite des évènements.
Ils n’ont pas la main.

Macron « impitoyable »

Il y a trois ans, Samuel Paty, professeur dans un Collège, a été tué par un jeune Tchétchène, abattu par la police sur les lieux de son assassinat. Vendredi dernier, un autre Tchétchène, âgé de vingt, a tué à Arras, un professeur du Lycée qu’il avait fréquenté jadis. Quand on sait que l’attentat de Boston fut le fait de deux frères tchétchènes d’origine, on peut affirmer que ces gens-là sont, pour le moins, nerveux.
Quand Samuel Paty a été tué (décapité, serait le mot), la classe politique quasi unanime, avait juré, la main sur le cœur, qu’on allait voir ce qu’on allait voir. C’est fait ! Bis repetita in idem !
Jeudi soir, M. Macron parle à la télévision, il évoque longuement l’attaque terroriste du Hamas, à aucun moment il ne prononce le mot « islamisme », à croire que les auteurs de ces atrocités sont des extra-terrestres, inconnus du bataillon et venus on ne sait d’où. Ne pas nommer l’ennemi, c’est déjà courber la tête, comme si ce dernier faisait peur. Ce qui est le cas ! Le président a longuement soliloqué sur le danger de guerre civile, l’urgence de rester « unis » (nous ne le sommes donc pas …), il a insisté pour qu’il n’y ait pas d’amalgame entre les tueurs et « nos compatriotes musulmans ». Resucée habituelle qui n’a jamais servi qu’à justifier l’impuissance de nos dirigeants.
Résultat : la tuerie d’Arras quelques heures après ! Reprise de parole de notre président, décidément sollicité.Cette fois, il prononce le mot qui fait peur : islamisme (sa première ministre, elle, n’a pas osé le faire ; mais que demander d’audacieux à ce zombie de sexe vaguement féminin ?). Mieux, il dit à ses ministres qu’il faut désormais que l’État ne fasse plus la moindre concession, qu’il soit « impitoyable », bigre ! M. Macron aurait-il appris un mot nouveau ? Et il exige que sa détermination soit communiquée à tous. S’il a fallu six ans et demi à M. Macron pour réaliser qu’on ne fait rien de bon en cultivant le « en même temps » dans tous les domaines et surtout celui de la sécurité, c’est qu’il lui en a fallu du temps pour le comprendre ; lui qu’on nous a vendu comme un enfant prodige, serait-il un petit tâcheron besogneux ? Sans doute …
En plus, il nous dit qu’il s’impliquera dans le conflit israélo-palestinien, sauvera les otages français du Hamas, protégera le Liban, fera la leçon à l’Iran et conseillera tous ceux qui implorent ses lumières. Il oublie que la France n’est plus un interlocuteur incontournable. Quand un pays est endetté à hauteur de trois mille milliards de dollars, il n’a plus de prestige, quand il est enfermé dans les rets de la législation dantesque de l’Union (dite) européenne, il ne peut prendre la parole, murmurer peut-être, mais ne rien dire qui porte loin.
M. Macron rêve, c’est un destin de poète, mais pas d’homme d’État. L’urgence, c’est aujourd’hui de garantir la sécurité des Français. Celle du monde ensuite.
Logique, non ?

Israël : un conflit de civilisation

L’image en soi est symbolique : une rave party dans le désert du Néguev, à deux mille mètres de la frontière de Gaza. Une jeunesse branchée, internationale, insouciante, hédoniste, aux corps bichonnés, tatoués, sur-vitaminés, qui se déhanche sur une musique syncopée, la vie est belle et bonne la poudre blanche. Le petit matin arrive marqué par des déflagrations, les jeunes laissent passer et la fête continue et puis ils voient des parapentes descendre du ciel, pareils à des anges exterminateurs, ils portent sur leurs flancs des incubes armés jusqu’aux dents.
Et le massacre commence… Ces oiseaux de malheur viennent de Gaza, un ville du tiers monde, un étouffoir coincé entre désert et mer. Là, pas de rave party, pas de jeunesse sans soucis mais des visages hâves et marqués ; comme musique les appels à la prière et le bruit des armes que l’on monte et démonte. Entre ces deux entités, pas de comparaison possible, pas d’entente, pas de compromis, encore moins de « vivre ensemble », même pas de « vivre à côté ». Les incubes tuent : femmes, enfants vieillards, nourrissons, hommes. Parfois ils prennent leur temps, enlèvent des femmes jeunes et belles, et les exhibent nues dans les rues, mortes ou vivantes, peu importe, elles ont toutes été violées et, si enceintes, éventrées du fruit de leurs entrailles. Voilà deux mondes face à face qu’une galaxie sépare sans doute à jamais. On pourrait poursuivre la comparaison avec les kibboutz un peu plus loin dans ce désert. Tous proprets, bien rangés, abritant des famille on ne peut plus respectueuses des convenances, des enfants, garçons et filles, qui vont à l’école, jouent à la marelle ou au football sur un vrai terrain de jeu.
Là aussi, ils sont passés et ont tué tous ceux croisés sur leur chemin. Pas de quartier ! Leur vue seule leur était insoutenable. Ils ne peuvent supporter cette façon de voir les choses, la famille, les enfants, la femme, la vie tout court et son rapport avec ou sans Dieu. Ils ne parlent pas comme eux, ne les comprendront jamais.
Et eux, c’est nous. Israël, c’est l’Occident au Moyen-Orient.C’est nos structures mentales, notre conception de la famille, notre rapport avec la religion. Eux, c’est un monde dont nous ne voulons pas, comme ils ne veulent pas du nôtre.
Ne soyons pas naïfs. Des manifestations de joie ont éclaté dans toutes les banlieues musulmanes d’Europe. A Londres, Düsseldorf, Anvers, St Denis etc .. En Australie comme aux États-Unis, des musulmans se sont réjouis de ce sang versé. En France, l’extrême gauche parle « d’actes de résistance ». Nous assistons à une guerre de civilisations, ce n’est plus un conflit entre Israël et la Palestine, mais entre nous et le fondamentalisme musulman (et non pas « islamiste » comme d’aucuns s’obstinent à le qualifier). Ne pas en être conscient, malgré la brutalité sans pareil des images qui nous parviennent, c’est déjà présenter sa gorge au tueur. Il y en a parmi nous qui ne le réalisent pas et vont droit, candides, à l’abattoir.
Si de ces massacres sans nom un sursaut pouvait naître, un sursaut salvateur, ces hommes, femmes, vieillards et enfants, n’auront pas souffert en vain.
Répétons-le : on ne peut plus vivre ensemble, même pas à côté l’un de l’autre.


Israël : bain de haine et de sang.

Ils étaient près de deux mille à une rave-party qui se tenait à seulement un kilomètre de la frontière avec Gaza. En plein désert. Samedi matin, les milices du Hamas sont arrivées. Et elles n’ont pas fait de quartier ...

On ne peut qu’être horrifié par la brutalité crapuleuse qui caractérise l’explosion de violence déclenchée par le Hamas depuis Gaza ! Tuer, traîner des cadavres aux cris de « Allah Akbar », violer, torturer, massacrer des enfants, c’est inexcusable, indiscutable et cauchemardesque.
Israël a été pris par surprise, cela est inédit et nous laisse songeur ; l’État juif a-t-il baissé la garde ? Ne jouit-il pas des délices de Capoue, ne se croit-il que par trop invincible. Le voilà confronté à une réalité cruelle ; le triomphe de la haine ! Car c’est bien de haine qu’il y va et quand la haine préside, la raison capitule.
D’aucuns ont pu, durant des années, rêver et s’imaginer que la paix, en fin de compte, était possible au bout de ces affrontements et qu’il fallait tout faire pour qu’elle soit une réalité . Las, l’islamisme fanatique s’est invité dans le conflit et, dès lors, la passion exacerbée règne en maître et ce dernier est psychopathe. Désormais, c’est Israël ou l’islamisme ! Et puis, Israël ne va pas se faire égorger comme un mouton, il va y avoir une riposte à la hauteur de l’attaque, le député Habib invoque la vengeance, et il ajoute : Netanyahou va en finir avec le Hamas, dans un mois, dans six ou un an et il n’y aura plus de Hamas. Nous ne savons pas comment il fera, monsieur Netanyahou, le connaissant, ce ne sera pas dans la dentelle. Mais la haine ne se tue pas avec un colt ou une bombe en uranium appauvri, elle sera toujours là, la haine et son cycle vicieux.
Mais que voulez vous qu’il fasse d’autre ? C’est dire l’escalade incontournable à laquelle on doit s’attendre. Et on ne peut donner tort au premier ministre israélien.
L’homme est un être stupéfiant, « dont l’esprit s’épanouit à l’ombre de l’abattoir », pour reprendre le constat de Malcom Lowry. Il y a aussi le temps, et ce dernier joue contre Israël. Dans quelques années il y aura autant d’Arabes israéliens que de Juifs. Ce seront peut-être des citoyens exemplaires, mais on peut en douter, comme du désir des Juifs de les assimiler dans leur société, après tout, Israël se veut un « Etat juif » et seulement « juif ». Alors, on tourne en rond …
Et aujourd’hui, la donne est terrible : soit on défend les Palestiniens et, en fait, c’est l’islamisme le plus fanatique que l’on supporte, soit on défend Israël qui, jusqu’à présent n’a que la vengeance en tête.
On tourne en rond …