Macron l’a dit !

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Une infirmière trucidée par un fou dangereux, trois policiers massacrés par un junkie, d’autres écrasés par des chauffards en fuite et insultés par des députés haineux. Et voici que le président de la république, commentant ces faits pas si divers, parle de « décivilisation ». Curieux …
M. Macron, pour qui il n’y a pas de «  culture française » (donc de civilisation), mais « des cultures en France », emprunte un néologisme qui, jusqu’à présentait était réservé à ceux qu’il qualifie « d’extrême droite ». Mais comme tout ce qui peut servir le président est bon pour lui, il ne va pas se priver, quand même. Un tabou est, enfin, levé. Chaque fois que des gens lucides, à commencer par Renaud Camus, utilisaient ce vocable, il y avait une levée de boucliers indignés, et puis nous y voilà : les hôpitaux sont la proie de la violence, les commissariats aussi, des policiers reculent devant des voyous, des médias se taisent, le corps enseignant est sous l’emprise de la peur ; quand un politicien l’évoque, il le fait avec des précautions inouïes. Et cela fait des dizaines d’années que cela dure !
Bien sûr, nous allons nous réjouir que monsieur Macron, par l’emploi de ce vocable, reconnaisse la gravité extrême de la situation, mais nous allons rester prudent, circonspect et sceptique. Car, voyez-vous, pour redresser la barre, restaurer l’autorité à l’école, rétablir la hiérarchie sociale et le respect des uns pour les autres, il faut aujourd’hui une poigne de fer et une lucidité exempte de toute idée reçue. M. Macron en est-il capable ? Croyez-vous qu’il va la regarder sans la farder ? Feriez-vous confiance à cet homme et ses affidés pour nettoyer les écuries d’Augias ? Non bien sûr ! Tout ce que peut dire cet homme fait partie d’une communication calquée sur son illustre « en même temps ». Il s’agit, cette fois, de conforter la droite qui pourrait le soutenir dans ces réformes dont il nous vante l’urgence et l’absolue nécessité.
Si demain cette stratégie échoue, il reviendra à son point de départ et parlera de « décivilisation » comme d’un lapsus linguae.

L’enfant sauvage de Rennes

C’est l’histoire d’une madame qui a eu un fils voici quatorze ans, il serait né à l’étranger, c’est du moins ce qu’elle dit, elle ne l’a jamais déclaré et ce brave enfant a vécu avec elle depuis. Jusqu’au jour où elle a dû aller aux urgences et là, stupeur et tremblement, cet enfant, constate l’administration hospitalière, ne vient de nulle part, n’est répertorié sur aucun dossier et comble de tout, n’est jamais allé au McDo, il pèse vingt-cinq kilos disent les uns, trente-trois les autres, du coup, les gros mots : maltraitance, séquestration, influence sectaire etc, fusent, l’enfant est retiré de sa mère laquelle est mise en examen, placée sous contrôle judiciaire, bref, la totale ! Reste la question : doit-on s’intégrer dans la société où l’on vit ?
Et la réponse est non. Tout un chacun a parfaitement le droit de se tenir loin des préoccupations de ses semblables, il peut même disparaître pour, de loin, les regarder s’agiter. Après tout, il y a des moines dans leurs monastères, des anachorètes aussi et des braves gens qui ne veulent pas se faire voir. Le problème, c’est l’enfant, il doit être instruit, vacciné, aller à l’école, sauf s’il jouit d’une dérogation etc.
On nous rappelle que l’homme est un « animal social », certes mais est-ce une vérité absolue ? Des hommes et des femmes ne pourraient-ils pas se retrancher des autres ? Voyez les Juifs ultra-orthodoxes, ils mènent leur vie à l’écart de tout ce qui n’est pas eux et n’embêtent pas ceux qui leur sont différents. Cette mère, à Rennes, ne voulait pas que son fils s’intègre dans une société que, pour des raisons personnelles, elle récuse. Elle l’a donc caché, élevé comme elle l’entend, sans aucun sentiment de culpabilité. Son fils l’a comme famille ainsi que l’humanité tout entière, ajoute-t-elle, sans rentrer dans les détails. On la taxe de sectaire, simplement car éloignée de nos critères. Et pourquoi faudrait-il correspondre à nos critères ? posez-vous la question. Son fils est-il victime de ses élucubrations comme disent ses détracteurs ? Qu’en savons-nous ?
Alors avant de juger, regardons autour de nous et faisons notre auto-critique, voulons-nous vraiment intégrer nos enfants dans le monde tel qu’il est et ne pouvons-nous pas prendre nos distances avec nos contemporains, comme nous le faisons pour des gens peu fréquentables ?

Nicolas Sarkozy dans les fers

L’actualité est riche aujourd’hui ; d’une part, les violences subies par le petit-neveu de madame Trogneux, épouse Macron, gérant de la chocolaterie familiale à Amiens ; de l’autre la condamnation de Nicolas Sarkozy, ci-devant président de la république, à trois ans de prison, dont un an ferme, dans le cadre de  l’affaire dite « des écoutes ». Ces deux faits, somme toute assez divers, ont un point commun, tous les deux sont la conséquence de la violence dans laquelle baigne la société française.
Depuis des mois, d’aucuns n’ont que le mot révolution à la bouche et rêvent de revivre les temps exaltants de la Terreur et la Commune. Représenter la tête d’un ministre et d’Emmanuel Macron sur un ballon n’est pas anodin, ni ne le sont ces chants dont les paroles promettent la guillotine au chef de l’État. Au parlement, ce ne sont, de la part de la gauche extrême, que chahut, vociférations, menaces, injures, appels à la haine et à la violence. Et nous y voilà !
Le petit-neveu de l’épouse du président Macron a été roué de coup devant sa boutique rien que parce qu’il porte le nom de l’épouse du chef de l’État.Les agresseurs étaient nombreux, il était seul. Bravo ! Demain, dans un contexte identique, on lui coupera la tête et l’exhibera au bout d’une pique en chantant La Carmagnole. La violence entraînant la violence il ne faut donc pas s’étonner. On nous objectera que la violence juridique imposée à la représentation nationale par le gouvernement du président a engendré la violence des rues. Est-ce une raison de s’en prendre à un chocolatier parce qu’il porte le mauvais nom ? La Révolution (parisienne dite française) est la pire des références, ce que ses ayatollahs contemporains ne veulent pas savoir, l’odeur du sang est stimulante pour les carnassiers, non ? A ce rythme on déplorera un mort et comme il faut un commencement à tout …
Nicolas Sarkozy n’est pas notre tasse de thé et ne l’a jamais été. Le voilà condamné à trois ans de prison dont un ferme qui sera exécuté par le port d’un bracelet électronique. Merci madame le juge ! Et sur base de quoi est-il condamné, monsieur Sarkozy ? Sur des écoutes téléphoniques entre son avocat (Thierry Herzog) et lui. Ce qui signifie que la police espionne une conversation privée entre deux citoyens! On se croirait dans un régime totalitaire ! Allez trouver un juge anglais ou nord-américain en lui disant: je voudrais que vous punissiez ceux dont j’ai espionné les conversations privées, vous seriez débouté en cinq sec, car dans le droit dit anglo-saxon, la vie privée du justiciable est un dogme qui ne souffre d’aucune exception.
Cet arrêt en appel fera l’objet d’un recours en cassation et puis,en cas de confirmation, ne vous étonnez pas d’un recours devant la Cour Européenne des Droits de l’Homme et parions que cette dernière juridiction condamnera la France, sa justice, ses juges etc …
Violence dans la rue, violence dans les prétoires, violence au parlement, gouvernement violent.
Il y a quelque chose de pourri dans cette république !

Corée du Nord : le vent en poupe.

Sur France 2, l’autre jour, voici la Corée du Nord en vedette, présentée par le beau gosse de service. Et tous les poncifs servis à la sauce bien-pensante : famine, dictature, népotisme, bellicisme etc …
Remettons un peu dans l’ordre dans ce fouillis, voulez-vous ?
La Corée du Nord est un pays en guerre, si on oublie ce fait essentiel on ne peut rien comprendre à ce qui se passe dans la tête de ses dirigeants. Un pays en guerre a besoin d’armes et la Corée du Nord a tout fait, avec le succès que l’on sait, pour s’armer puissamment jusqu’à posséder la bombe H. Le tout malgré des années et des années d’embargo ; pas mal, n’est-il pas ?
La Corée du Nord ne se fait pas d’illusions sur les Occidentaux et leurs promesses. S’ils relâchent la garde, ils finiront laquais de Washington, comme c’est le cas pour leurs frères de Séoul et leurs dirigeants au bout d’une corde comme Saddam Hussein ou sodomisés à mort comme Kadhafi.
La Corée du Nord n’est pas une démocratie ? Il n’y en a guère plus chez les Occidentaux donneurs de le leçons, tout juste une oligarchie hypocrite qui joue sur les mots.
La Corée du Nord, c’est du népotisme. Comme si Bush père n’était pas le géniteur de son fils et Clinton le mari de sa femme ? Allons …
Et puis la Corée de Pyongyang, c’est un pays qui a sa personnalité propre. Il ne veut pas d’influence étrangère abusive, il se fiche pas mal de la mondialisation, estime qu’il a son destin à assumer et, après tout, il menace qui sinon celui qui le menace ?
Et aujourd’hui, mes amis, pour être indépendant, il faut avoir une bonne arme en main, en l’occurrence l’atomique. Kim-Jong-Un peut être fier, il sait se faire respecter.
Ah, les voilà bien marris nos dirigeants pétris de « droits de l’homme », de « démocratie » et autres bagatelles creuses. Désormais, il va falloir lui donner du « monsieur » à ce qui, hier encore, n’était qu’un gosse gâté.
Belliciste, la Corée du Nord ? Depuis la cessation de feu de 1953, elle n’a attaqué personne. Elle reste dans son coin, vaque à ses affaires et ne prétend pas dicter au monde sa vision des choses et des gens. L’Irak, c’est pas elle, l’Afghanistan non plus. Elle n’a pas bombardé la Serbie, la Libye et n’est pour rien dans l’impopularité de Macron.
C’est pas une démocratie ! En effet. La démocratie, c’est Athènes au Ve siècle; à l’ Agora, seuls les hommes libres avaient droit de parole, pas les femmes, les métèques et les esclaves. C’est passé. La Corée du Nord c’est leur système appelé « Juche », c’est leur affaire, pas la nôtre. Ils ne nous l’exportent pas. C’est pas comme d’autres avec leur islam ou Mikey Mouse.
Et puis : charbonnier est maître chez lui !
Non ?

Le jardin secret d’Elisabeth Borne

C’est une curieuse affaire que celle-là. Voici une journaliste , Mme Bérengère Bonte, qui écrit une biographie de la première ministre, madame Borne. Pourquoi pas ? Le livre est édité aux éditions de l’Archipel. Il est bien documenté, écrit avec grâce et sans parti-pris ni exhibitionnisme. Mme Borne était au courant et avait reçu la journaliste. Jusqu’ici tout baigne. Mais se gâte quand la journaliste constate qu’il y a un hic dans le déroulement de la vie de la première ministre,. Cette dernière s’était fendue d’une interview au magazine Têtu (juillet 2022) pour affirmer qu’elle n’était pas en couple avec une femme, sans quoi « je l’aurais dit ». Elle ajoute qu’elle a un « mec » et qu’elle le voit de temps en temps.
A Bérengère Bonte elle dit que cet homme est « l’amour de sa vie ». La journaliste fait une petite enquête et découvre que l’homme en question est pacsé depuis 2021 avec une autre femme, que c’est un catholique de gauche, mais partisan de la Manif pour tous et qu’il n’a plus la moindre relation avec madame Borne. Elle a donc menti ! Le livre paraît le 4 mai dernier et aussitôt Elisabeth Borne assigne en justice l’éditeur pour qu’il supprime les pages relatives à sa « relation » avec cet homme. Elle réclame l’euro symbolique. On peut se poser la question : pourquoi ce mensonge ? Ne pouvait-elle pas refuser de répondre à une question relative à son statut conjugal ? Pourquoi persister à présenter cet homme comme son conjoint alors qu’il ne l’est plus ?
Et nous voilà dans une zone sensible que tous les humains bien nés partagent. Madame Borne n’est pas un être décérébré, elle a un jardin secret qu’elle a laissé entrevoir un instant et dans ce jardin il y a un homme dont elle ne veut pas se défaire, fut-il parti depuis un bail. Elle réalise aujourd’hui qu’elle est allée trop loin et s’en mord les doigts. Au magazine Têtu elle avait précisé: j’ai un mec et je ne veux pas qu’on l’emmerde (sic). Il est clair que ce ne sera pas le cas, l’homme en question risque d’être dévoilé fissa et subir les assauts des paparazzi.
Madame Borne l’aurait-elle fait exprès  ou est-ce un acte manqué?

Charles III et l’impériale monarchie

Le Royaume-Uni a donc couronné un nouveau roi, S.M Charles III. Pour beaucoup d’étrangers, ce rituel peut paraître singulier, dépassé même et empreint d’une nostalgie d’Empire génératrice de regrets, voire de chagrins. Sans doute faut-il être un fidèle sujet de la famille royale pour comprendre et vivre ces moments uniques où un peuple et son incarnation ne font plus qu’un. Car, bien plus qu’un royaume, c’est d’un empire qu’il y va.
Un empire avec ses strates particulières d’ethnies, religions et langues variées, chacune jouant sa partition particulière mais en symphonie avec les autres. Chose impossible dans nos pays européens qui se veulent « modernes » et confondent « égalité » et « uniformité ». L’identité des uns et des autres, dogme insurpassable qui doit être imposé et par la force si nécessaire ; sa langue réduite au rang de curiosité et remplacée par un pidgin qui sonne anglais mais ne l’est pas. L’empire, c’est avant tout la reconnaissance de l’autre, sa défense et son respect pourvu qu’il prête allégeance au suzerain. Celui des Habsbourg a vécu cinq siècles dans cette optique, les « Anglois » firent de même aux Indes avec plus ou moins de bonheur, les Romains, eux, inaugurèrent la recette.
Voilà le secret de la monarchie au Royaume-Uni ; écossaise à Edinburgh, galloise à Cardiff, irlandaise à Belfast, australienne, canadienne, néo-zélandaise etc … Le Roi en kilt, amateur de kiwi, parlant français au Québec, coiffé du « dastar » sikh et s’essayant au gallois. Que nous voilà loin des délirantes prétentions des fonctionnaires ternes de Bruxelles qui nous imposent leurs rêves déjantés d’une Europe unie par le diamètre commun des cornichons et des tomates cerises, prétexte à leurs totalitarismes aussi stalinien que celui des bâtiments qui les abritent du vulgum pecus. Charles III, c’est quasi un millénaire de monarchie, transcendant le temps et ses soubresauts.
L’Europe rêvée à Bruxelles est une vulgaire variable économique même pas ajustable, elle se brisera sur le mur de la dure réalité qui veut qu’un concept sans âme, sans défense, sans lieux communs n’a pas d’avenir.
A moins que d’ici là, les hordes migratoires lui imposent un désordre fatal.
Il y aura peu de monde à son enterrement, encore moins de larmes et de regrets !

Derrière les barreaux, la France !

Il l’a voulu, il l’a fait ! Les chroniqueurs se demandaient s’il oserait ; question débile, le président ose tout pourvu que sa garde prétorienne le serre de près et surveille les manants tous azimuts. Ce qui fut fait. Imaginez un peuple parqué derrière des barreaux desquels ressortent de menaçantes excroissances métalliques propres à décourager les ceusses qui rêveraient des les tordre vite fait, bien fait. Voilà un peuple en cage comme l’est un tigre au zoo, mais avec plus de ménagement. Ajoutons un régiment entier de policiers, une division de gendarmerie, des drones, des hélicoptères, un pc de campagne venu en droite ligne du front ukrainien et la dissuasion nucléaire en alerte.
Il a donc pu pénétrer dans le stade par une porte dérobée, se barricader dans la loge VIP en compagnie de cet être étrange qui est sa femme et regarder le match sans se faire remarquer. Au fond, aime-t-il le foot ? La populace (comme il doit se dire) ne s’est pourtant pas privée de le conspuer, mais de loin et sans sifflet ni carton rouge, ces derniers étant de dangereuses armes d’assaut comme vous ne le saviez pas.
A Santiago du Chili, durant la dictature, c’était pratiquement pareil, drones en moins. A Buenos Aires, à la même époque, même mise en scène. Ailleurs chez des potentats exotiques, itou. Mais en France, en république et ses valeurs, quand même !
Il fallait le faire, Macron le fit.
« Jadis l’esprit était Dieu, puis il s’est fait homme, à présent il devient canaille … » (Nietzsche)