Cachez ces cuisses que je ne saurais voir …

Nous sommes en Italie, en Campanile pour être précis. Les autorités nationales et locales inaugurent la statue d’une héroïne du 19em siècle, une brave fille, glaneuse de son état, qui s’est battue pour l’unification italienne contre les Bourbon de Naples. Stupeur et tremblement, l’oeuvre d’un artiste coté représente notre pasionaria peu vêtue. Pire, elle porte une robe transparente sous laquelle se devine un string et pas de soutien-gorge. Inacceptable ! Les féministes enragent sur cette reductio ad corporem de la femme, les gauchistes pour le réalisme insoutenable de cette fille soumise aux regards machistes et allumés et quelques autres de la droite molle qui la voudrait affublée d’un chapelet et d’une bure de franciscaine. Dans leur coin, les muzz ricanent, ils l’auraient fait, les soumis le font !
Cet épisode d’un Clochemerle transalpin est représentatif de la vacuité mentale qui frappe bien des acteurs de notre quotidien. Il faut se démarquer des uns, ne pas être confondu avec les autres, éviter l’allusion, prôner le consensuel, ne pas faire de vague, réunir ce qui est épars, et … et puis ? Et puis, rien. Ou, si vous préférez un soupe tiède, fadasse, sans sel ni poivre, pas ci, pas ça. Pas sexuée surtout, ou masculine le matin et ce qu’elle veut l’après-midi. C’est du pur « wokisme » comme disent les branchés, de la haine de soi, de la haine du sexe. Des écolos, quoi !
Il est plus que temps de remettre les choses en l’état. Un homme, c’est un homme et une femme, c’est un homme avec des seins et des dentelles à la place du pénis. Un homme est un guerrier (ou un artiste ou un curé), une femme est une mère, une courtisane ou une sainte … au choix.
Une femme est une maman, un homme ne le sera jamais. Une femme fait un enfant avec un homme, pas avec une éprouvette. Une femme porte son enfant neuf mois, un homme pas. Elémentaire, non ?
Faut pas avoir le bagage culturel et intellectuel d’un Zemmour pour le comprendre. A propos de ce dernier, il y a des gens qui doivent se dire que son discours est simple, clair, net, dit en français et qu’il appelle un chat un chat, ce qui est démontré depuis longtemps. Car, enfin c’est vrai, un chat ce n’est pas  « en même temps » un chien, comme Emmanuel Macron voudrait nous le faire croire. Un chat qui serait un chien, c’est un peu un homme de la (vraie) droite qui se voudrait « un peu » de gauche pour faire bien dans les salons huppés. Cela fait glousser des poules qui ne sont pas des femmes et trémousser des gigolos qui ne sont pas des hommes. Revenir aux fondamentaux, ma chère, soit les vrais femmes pour les hommes vrais.
Si difficile ?

France, pays d’incroyants.

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Aujourd’hui, un sondage nous apprend que 51 % des Français ne croient pas en Dieu. Les croyants sont donc minoritaire, la France est un pays athée ! C’était jadis le cas de l’Albanie, la France de Saint Louis a pris le relais. Ce qui n’est pas étonnant, Dieu, depuis la révolution dite française, n’est plus chez lui dans ce beau pays.
Les Français l’ont remplacé. Par leur petite personne, pour commencer. Ils sont adeptes du « développement personnel », traquent leurs potentialités latentes ou non et, pour ce faire, recourent aux gourous de toutes obédiences. C’est le péché d’orgueil dans toute sa splendeur. Je suis mon propre Dieu, est leur devise. De petits « philosophants » comme Comte-Sponville ou Luc Ferry ont même inventé le concept de « spiritualité horizontale », c’est dire le ras-les-pâquerettes.
Ensuite par la nature qui est, comme vous ne le savez pas, toute harmonie, beauté et concorde alors que les hommes la saccagent toute honte bue. C’est écolo et donne un supplément d’âme pas cher, toujours bon à prendre.
Et puis, la grande majorité, suit le troupeau sans se poser de question, ceux-là vivent en ruminants qui voient passer les trains et finiront à l’abattoir sans même le réaliser !
On ne peut vivre ensemble si l’on ne partage pas les même structures mentales. Ainsi, un Italien immigré en France peut-il se reconnaître dans Notre-Dame de Paris. Et un Allemand de Poméranie, protestant luthérien aussi, même s’il n’y va pas à la messe. Mais pour un brave éboueur malien ou un ingénieur qatari, que voulez-vous qu’elle lui dise la vénérable église ? Rien !
Et que peut leur dire ce concept vaseux, vide et purement intellectuel qu’est la laïcité à propos de laquelle ses thuriféraires ne peuvent même pas se mettre d’accord ? Rien ! La religion, qu’on le veuille ou non, est un lien qui unit les diverses composantes de la société, c’est la Tradition commune à tous. La laïcité ne se substitue pas à ce lien, bien au contraire, elle contribue à le dissoudre.
La nature ayant horreur du vide, à la religion qui est partie en succède une autre. La laïcité vénérée comme une icône par d’aucuns et les droits de l’homme son saint évangile. Et puis l’écologie qui fait de l’homme le détestable destructeur de son environnement, surtout s’il est mâle et blanc.
Et puis ne pas oublier cette religion qui, loin de disparaître, pollue chaque jour davantage notre quotidien. Celle où Dieu est grand et qui promet les merveilles du paradis et de ses vierges à ceux qui, Kalachnikov à la main, meurent au combat.
Quand un monde meurt, un autre lui succède, c’est mathématique. Entre le deux, apparaissent des monstres qui ont pour nom : guerre civile.

Procès de Paris et solution finale

De grands progrès ont été réalisés la semaine dernière. La Suisse, par referendum, permet désormais le mariage entre même sexe, ce que les Français, dans leur sophisme consommé, qualifient de « mariage pour tous » . Réjouissons-nous ! Mais ce n’est pas tout, la république souveraine, libre et indépendante de Saint Marin, toujours par vote populaire, permet désormais l’homicide d’enfants à naître, plus connu sous l’euphémisme : interruption volontaire de grossesse. Une « solution finale » présentée comme avancée sociale qui inaugure plus de liberté et de respect pour les femmes, vous en conviendrez tous. Restent en Europe trois verrues qui ne reconnaissent pas ce droit fondamental : Malte, Andorre et la Cité du Vatican. Pourquoi attendre et ne pas citer, séance tenante, ces réfractaires d’un autre âge devant la Cour européenne des droits de l’homme, de la femme et des poissons rouges ?
Ces progrès indubitables, nous ne les trouvons pas dans le procès spectacle qui se déroule à Paris à la Cour d’Assises spéciale qui juge les auteurs des attentats du 13 novembre 2015. La rigidité et la pusillanimité du droit y sont parfaitement à l’aise pour édulcorer le portrait des accusés qui sont jugés pour avoir (ou non) perpétré des crimes en bande organisée et attenté à la vie d’autrui conformément aux articles x, y et z du code Pénal etc … L’horreur est ainsi noyée sous un charabia que seuls les initiés aux arcanes mystérieuses du droit peuvent comprendre. Tout le monde sait que l’accusé principal, qui se définit comme combattant et musulman (les deux vont parfaitement ensemble), sera condamné à la détention perpétuelle et libéré dans quarante ans environ ; plus tôt si d’ici là la république islamique française est proclamée, ce qui est hautement possible. Le « héros » pourra ainsi meubler sa retraite en rédigeant ses mémoires, si ce genre d’histoire fait encore recette tant il y en aura eu des attentats et la guerre civile en sus.

Curieux, quand même, ces gens qui exultent quand le sort d’enfants à naître est scellé par une décision unilatérale de celles qui les portent. Et se montrent si respectueux quand il s’agit de juger des psychopathes en goguette. Pour ces massacreurs patentés, toutes les garanties du droit national comme international se mobilisent et les qualificatifs sont mesurés..

En 1945, interrogé sur la nécessité du tribunal de Nuremberg, Winston Churchill se contenta, entre deux bouffées de son légendaire cigare, de déclarer : pourquoi tout ce cirque ? qu’on les colle au mur une fois pour toute et qu’on n’en parle plus. Nous n’irons pas jusque là , mais constatons que l’adage : « le sang rédime le sang » n’est manifestement plus compris par ce qui nous reste de civilisation. Il y a des peuples qui meurent faute de s’être défendu car ils en ont perdu l’envie.
Nous y sommes !

La religion de Jean-Luc Mélenchon

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Face à Eric Zemmour, Jean-Luc Mélenchon n’a eu de cesse de marteler un credo qui le présente en parangon de la tolérance, de la concorde universelle, l’harmonie entre les peuples etc … Et de marteler que la religion est limitée à la sphère privée, que seule dit le droit la cité représentée par ses élus et que l’histoire de l’humanité est une longue marche qui va de progrès en progrès, ce qui s’appelle le progressisme.
Ce credo est celui des francs-maçons du Grand-Orient de France tel qu’on peut le lire à l’article 1er de la Constitution de cette association « philanthropique, philosophique et progressive … qui a pour objet la recherche de la vérité, l’étude de la morale et la pratique de la solidarité » etc. Jean-Luc Mélenchon en est, ne s’en cache pas, s’en vante.
Bien sûr, si les francs-maçons jouissent de « la liberté absolue de conscience », on ajoute bien vite que la laïcité est d’une « importance fondamentale ».
En somme, ces gens ressuscitent Rousseau et son « bon sauvage » que la civilisation (et la religion) corrompt. Réconcilié avec la nature, l’homme va naturellement vers son semblable pour partager avec lui le produit de ses chasses et pêches dans un esprit de parfaite fraternité, ce qu’entravent les croyances religieuses et les conflits dus à la supposée primauté de certaines races sur les autres et ainsi de suite. Pour réaliser cet idéal, le chemin est tortueux, ce qui peut expliquer les errances politiques et idéologiques d’un M. Mélenchon, aujourd’hui thuriféraire de l’écologie après l’avoir été de l’industrialisation planifiée.
Nous savons aujourd’hui que l’existence est caractérisée par une suite de tensions qui se succèdent les une après les autres ; autant d’épreuves qu’il appartient au vivant de surmonter et qui sont source d’angoisse existentielle, certes, mais aussi de joies quand elles ont été traversées avec succès. La vie, c’est des échecs et des victoires, des faibles et des forts, des intelligents et des bornés, des entreprenants et des suiveurs. Prétendre que les hommes sont égaux est un vœu pieux que la nature dément à la première occasion. Constat facile à faire et réaliste, mais qui ne rejoint pas les conclusions de M. Mélenchon et ses amis, accrochés à leur vision idéaliste d’un monde phantasmé.
En fait, la religion de monsieur Mélenchon, lui qui pourfend les croyances religieuses et en limite la pratique à la sphère privée, c’est l’humanisme, soit la croyance que l’homme est le pic de la création, qu’il peut assumer son destin tout seul et expliquer « progressivement » la marche de l’univers, grâce aux découvertes de la science. Tout un credo que monsieur Mélenchon déclame devant ses contradicteurs. Mais cette « laïcité », sous couvert de neutralité religieuse, est en fait une religion nouvelle dont le dieu est l’homme lui-même, nouveau Prométhée qui, cette fois, ravi impunément le feu de l’Olympe. Finis les dieux, les humains prennent leur place. Et une sainte écriture résume désormais son devenir : les droits de l’homme ! Et comme une religion aussi marquée ne supporte pas la concurrence, elle excommunie les autres en les renvoyant dans les foyers des fidèles qui, volets baissés, pourront s’adonner à leurs rites, mais pour combien de temps encore ?
Non, M. Mélenchon n’est pas un homme libre, mais de convictions dictatoriales qui ne souffrent pas la contradiction. Son culte de la révolution (parisienne, dite) française en dit long sur l’histoire sainte qu’il affectionne.
Ce siècle sera religieux, aurait dit Malraux. C’est possible, la religion des adorateurs de l’homme, associée à celle de Mahomet contre les autres est bel et bien engagée.
Et elle ne fait que commencer !

Mélenchon vs. Zemmour : à couteaux tirés

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Ce n’était pas un match de boxe, mais une joute à l’épée. Hier, Eric Zemmour et Jean-Luc Mélenchon ont, durant deux heures, croisé le fer sur le plateau de BFMTV, la chaîne écolo-bobo-gaucho homo compatible. Depuis que le CSA a fait en sorte que Zemmour ne puisse plus avoir de tribune quotidienne à Cnews, c’est partout qu’il est invité, même dans cet antre de la bien-pensance ! Tous les deux sont cultivés et charismatiques, le débat allait donc être musclé, il le fut.

Mélenchon et sa « créolisation » de la France et Zemmour chantre du déclin d’une France qui n’a pas dit son dernier mot.
La créolisation de la France, selon Mélenchon, c’est une France auberge espagnole où tout le monde vient avec ses épices, rougai, djembé, tapis de prières et gynécée, s’installe et fait comme chez lui. Il paraît qu’au bout d’un certain temps, l’osmose s’opère et un vivre ensemble harmonieux règne entre ces tipis où à tour de rôle l’on fume le calumet de la paix. Monsieur Mélenchon est un humaniste croyant et pratiquant, pour lui l’homme est un être foncièrement bon qui ne demande qu’à aimer son prochain et l’humanité, elle, avance de progrès en progrès jusqu’à une apothéose qu’il appelle en privé le « Grand Soir ». Il a cru jadis, quand il était trotskyste, que le progrès était industriel, aujourd’hui il le croit écologique. Les imbéciles, dit il, ne changent pas d’avis et monsieur Mélenchon après avoir été européiste ne l’est plus. Dont acte.
D’Eric Zemmour tout le monde ou presque connaît son diagnostic implacable sur le danger que l’acculturation fait courir à un pays. Or c’est ce qui se passe en France où, dans moins de trente ans, les nationaux seront minoritaires chez eux, cernés par des souches de population qui n’ont rien à voir avec leur langue, leur culture et religion. Les signes de cette tension extrême, nous les connaissons : que penser d’un pays où la tête d’un enseignant roule dans le caniveau ? interroge-t-il, pour répondre : qu’il est en guerre civile ! Et c’est à cette guerre civile que Zemmour veut mettre fin en prônant l’expulsion de tous les immigrants ou bi-nationaux qui sont facteurs d’insécurité voire de terrorisme dans son pays.
La tribune d’hier nous a permis de rencontrer un Zemmour moins connu mais tout aussi talentueux sur les plans écologiques et économiques. Pourfendeur d’une Union européenne despotique et castratrice il plaide pour le retour à la souveraineté des nations et au libre choix des alliances qu’elles souhaitent contracter.
Nous avons le choix, sera sa conclusion : en 2050, si rien n’est fait, si des êtres hybrides, comme ce monsieur Macron, sont toujours au pouvoir, la France sera le Liban. Un pays où s’affrontent des communautés relieuses dont chacune possède sa milice, où l’autorité de l’État est circonscrite aux palais des chefs locaux. Un pays en guerre civile.

Bien sûr Mélanchon ne partage pas ce point de vue, lui qui se meut en poète bucolique pour nous chanter les jouissances du métissage forcé ou non.
Si on ne peut désigner clairement de vainqueur à l’issue d’un « débat » pour le moins animé, Zemmour, qui n’avait rien à perdre, a magistralement saisi l’occasion de se faire entendre.

Macron et Biden se disent des choses …

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Ainsi donc Macron et Biden se sont téléphoné  sur un ton « amical ». Extraits :

Allo Joe, ici Manu !

Hello Manu, quoi de neuf ?

Ben, mon ministre, tu sais le vieux, celui des affaires étrangères, est furax sur les Australiens et toi !

Moi ? J’ai rien fait et de toutes façons j’y comprends rien …

J’te crois, Joe, mais c’était quand même un peu cow-boy de nous virer comme des malpropres, même Donald s’y serait pris autrement.

Donald ?

Ben, Donald Trump, ton prédécesseur ..

J’l’avais zappé, celui-là ! j’ai tellement de choses en tête …

Et puis, ils sont beaux, nos sous-marins …,

Oh ! tu sais, Manu, ces Kangourous sont des culs-terreux, même nous le pensons, c’est dire … Et puis, regarde du côté de Boris Johnson, à mon avis, l’air de rien, ce gros est derrière tout ça …

J’ai jamais pu le piffer et Brigitte non plus, mais, moi, il faut que je dise quelque chose à mon opinion, Joe, n’oublie pas que je suis en campagne électorale …

T’es en campagne ? Ah ça, si on me l’avait dit … Désolé, Manu, j’ai des conseillers de merde. Mais si tu veux un coup de main, on a l’expérience …

Pas pour le moment, Joe, on verra plus tard …

Dis-leur qu’on s’est parlé et que je t’ai dit qu’on le fera plus … plus jamais, promis, juré. On était dans l’urgence et on a oublié de te prévenir, mais la prochaine fois on y mettra les formes. Ça ira comme ça ?

Faudra bien …

Et puis t’ajoutes que l’amitié entre la France et les Etats-Unis est indéfectible et que nous n’oublierons jamais ce que Charlemagne a fait pour nous …

C’était pas Charlemagne, c’était Louis XVI.

Ah, bon ? Dis leur aussi que nous aimons beaucoup La France et les p’tites femmes de Paris, enfin tu tournes ça comme tu l’entends, t’as des pros pour ta com, non ?

Va bien falloir, Joe. Je mets sur le communiqué que la conversation a été « amicale » ?

Bien sûr, comme dab …

France : faillite diplomatique

L’affaire des sous-marins français torpillés par une coalition austro-anglo-américaine met en relief un fait incontournable : on ne s’allie vraiment qu’avec des gens dont on partage un tas d’affinités communes. Ce qui est le cas des trois derniers nommés unis par une langue, une civilisation et une histoire commune. Quand il s’agit de défense, de commerce ou de diplomatie, ils parlent la même langue bien éloignée du républicanisme français, son vin et son camembert. Il est donc tout-à-fait normal que l’Australie préfère un partenariat stratégique avec Londres et Washington plutôt qu’avec Paris. Et si demain il faut intégrer tout ou partie des forces militaires présentes en Europe, en dehors du cadre où elles le sont déjà : l’Otan, la question se posera avec qui réaliser ce projet. Comme aucun des pays de la supposée Union européenne n’est compatible avec l’autre pour ce type de partenariat, la France se retrouve donc bien seule avec ses rêves de grandeur.
D’autant plus seule que d’un peu partout cela craque. Dans le Pacifique, comme énoncé supra, mais aussi en Afrique où Paris menace le Mali de retirer sa force d’intervention Barkhane si ce pays signe un contrat d’assistance avec une société russe de location de mercenaires. Cela paraît surréaliste, mais Bamako aurait pris bouche avec une société privée russe pour entraîner ses troupes et plus si affinités. Moscou joue l’ingénue et proteste de sa neutralité dans ces transactions entre une société privée et un gouvernement souverain, Paris n’en croit rien et fulmine de se faire prendre à revers. Et pour couronner le tout, sur les plans économiques les Chinois sont omniprésents en Afrique et pratiquent sans vergogne un néo-colonialisme outrancier qu’aucun progressiste ne veut dénoncer par peur de briser un tabou. On peut donc parler d’effacement de la France.
Et en Europe, cela ne va pas mieux. Le partenariat avec l’Allemagne, c’est fini. Les intérêts allemands se situent à l’Est du continent. Ils n’ont pas hésité à braver les Etats-Unis dans l’affaire du Nord Stream, ce gazoduc reliant la Baltique à l’Allemagne que les Etasuniens voulaient contrer en excitant les pays baltes et la Pologne contre ce projet. C’est fait, malgré le dépit de Washington qui, décidément, est moins catégorique face à Berlin que Paris. Les Allemands laissent les autres faire la guerre, eux ils font du commerce, placent leurs pions et leurs formidables machines-outils un peu partout, donnent du travail aux Polonais,  Tchèques, et autres Moldaves et lorgnent vers les Russes et les prodigieuses matières premières la Sibérie. Et puis, ils contrôlent ce hochet qu’est l’Union dite européenne, placard où l’on remise les politiciens usés ou incapables comme cette madame Ursula von der Leyen.
Bref, l’avenir est à Moscou, Pékin, Washington, Canberra, Londres et Berlin.
Les autres ? Parc d’attraction !

Biden coule des sous-marins

Le « contrat du siècle », cinquante-six milliards d’euros pour la livraison de douze sous-marins à propulsion diesel à l’Australie, a été dénoncé par ce pays qui, in fine, préfère commander des sous-marins à propulsion atomique à un consortium anglo-étasunien. Les États-Unis et leur satellite anglais ont donc torpillé une commande passée en bonne et due forme pour affirmer leur prééminence dans la région du Pacifique, menacée disent-ils par l’expansionnisme chinois. Cela s’est fait en deux temps trois mouvements, sans concertation avec « l’allié français », d’une manière brutale, « digne d’un Trump », comme l’a qualifié le ministre Le Drian qui, à l’époque, avait signé le contrat. Et voilà la France pour le moins humiliée. D’autant plus qu’elle ne s’y attendait pas. Avec Trump, les choses étaient claires, il l’avait dit et répété, ce serait toujours « l’Amérique d’abord » et ces couillons d’Européens qui ne paient même pas comme il faut leurs cotisations à l’Otan, n’ont qu’à s’occuper eux-mêmes de leur sécurité. Au moins ce n’était pas de la langue de bois et l’étalage hypocrite de bons sentiments. Tout cela prouve combien est nécessaire une force de frappe européenne. Non pas à la sauce de Bruxelles et sa Commission de bras cassés, mais une force intégrée pour certains opérations et qui comprendrait des pays homogènes et sûrs. Par exemple la France et … L’Allemagne depuis 1945 est castrée et ne veut pas entendre parler d’opérations à l’étranger, l’Autriche est sur le même registre. L’Italie voudrait bien mais ne peut pas, du moins de suite, le Benelux n’en parlons pas, l’Espagne a des états d’âme, quant aux pays de l’Est, ils méprisent à raison ces Européens repus qui leur donnent des leçons de civisme démocratique tout en se faisant envahir sans rien dire par des hordes afro-asiates, ils garderont leurs armes chez eux au cas où. Et préféreront prêter allégeance aux États-Unis plutôt qu’à Bruxelles.
Tout cela nous prouve qu’il n’y a pas d’Europe, sauf à y intégrer une puissance comme la Russie. Elle a besoin de nous, nous avons besoin d’elle. Nous ne pourrons nous imposer comme Européens qu’en y intégrant les Russes qui nous relient de l’Atlantique au Pacifique. Tout un programme, bien plus exaltant que le calibrage des courgettes par une sous-commission ad hoc quelque part dans un bureau climatisé du Berlaymont à Bruxelles (Belgique).

Zemmour, taisez-vous !

Quand le verbe d’un quidam dérange, on le fait taire. Soit en l’éliminant, vite fait bien fait. C’est le propre des dictatures dures et sans état d’âme ; les nazis, communistes, Amin Dada et autres tyranneaux africains, soit on prétexte, motive, cherche la faille, la trouve et prétend urbi et orbi qu’on ne fait qu’appliquer des mesures d’équité et le règlement avec ça.
Voilà donc Zemmour privé de Cnews et nous avec. Soit disant que le candidat qui ne l’est pas abuserait d’un temps de parole qu’on ne peut décompter puisque non-candidat mais sur le départ d’après une rumeur persistante non démentie etc … Faut dire que Zemmour embête tout le monde ; la gauche dont il plonge le nez dans ses excréments idéologiques, reniements et innombrables trahisons, la droite qui veut combattre l’incendie avec un seau d’eau de source et de bonnes intentions et qui se dit que l’alternance se faisant toujours dans le même sens, le jeu de chaise musicale en vogue dans les sphères du pouvoir devrait lui donner la préférence.
Et puis Zemmour embête son monde : il dit pire que Marine Le Pen et on ne peut le traiter décemment de fasciste ou nostalgique d’une ère révolue (air connu). Il va même jusqu’à citer Pétain, ce qui, vous en conviendrez, est intolérable. Et comment le contredire ? C’est qu’il est calé, le bonhomme, et cultivé et bon orateur qui place les mots où il faut surtout quand ils font mal. Lui reste donc le choix de se présenter et cela ne va pas faire plaisir : à Marine Le Pen dont il chipera une partie des électeurs, surtout les déçus des discours de plus en plus consensuels d’une femme plus soucieuse de respectabilité que de punch. Il fera grincer des dents à la droite molle, celle qui hausse le ton avant les élections et puis se tait ou chuchote quelques mesurettes pour noyer le poisson. Zemmour sait qu’il peut y aller et nommer les choses par leur nom : l’immigration incontrôlée tue notre civilisation, des minorités tyranniques lui imposent leurs vision du monde et leurs mœurs, des politiciens aveugles les soutiennent ou subissent sans rien dire leur influence, un président isolé dans sa sphère ne fait rien et, en même temps, veut tout faire.
Demain il sera trop tard, ce sera la soumission comme décrite par Houellebecq, ou la guerre civile ou les deux, de toutes façons, la paix publique et le vivre ensemble ne seront plus, mais l’ont-ils été jamais été ?
Voici donc qu’en 2021, dans un pays qui se dit démocratique, une instance interdit à une chaîne privée de laisser s’exprimer un éditorialiste. Que ceux qui comprennent agissent en conséquence. Et votent tant que ce droit est encore quelque peu acquis.

Macron n’est pas Amish

skanderbergblog

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On ne peut pas reprocher à un quidam d’être inculte mais, quand même, pour un président d’une république comme la française, un minimum s’impose, ce qu’Emmanuel Macron n’a pas.
Ces dernières heures, il s’est encore illustré en se mêlant les pinceaux : à propos des violences urbaines et autres « incivilités » criminelles, voilà qu’il dénonce le « kamasutra » de l’ensauvagement », terme qu’il emploie en lieu et place de « mantra ». Quand on est inculte, mieux vaut la fermer et faire profil bas. Le « kamasutra », c’est une chose (que peut-être il ne connaît pas ou très mal) et un « mantra » une autre dont il ne saisit pas la portée spirituelle. C’est un homme moderne, ce jeune président …
Et puis, il y a les Amish dont il se gausse grassement. Interrogé sur l’application de la 5G dans notre beau pays, le voilà-t-y pas qu’il part d’un de ses rires dont les quartiers chics…

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