Macron « impitoyable »

Il y a trois ans, Samuel Paty, professeur dans un Collège, a été tué par un jeune Tchétchène, abattu par la police sur les lieux de son assassinat. Vendredi dernier, un autre Tchétchène, âgé de vingt, a tué à Arras, un professeur du Lycée qu’il avait fréquenté jadis. Quand on sait que l’attentat de Boston fut le fait de deux frères tchétchènes d’origine, on peut affirmer que ces gens-là sont, pour le moins, nerveux.
Quand Samuel Paty a été tué (décapité, serait le mot), la classe politique quasi unanime, avait juré, la main sur le cœur, qu’on allait voir ce qu’on allait voir. C’est fait ! Bis repetita in idem !
Jeudi soir, M. Macron parle à la télévision, il évoque longuement l’attaque terroriste du Hamas, à aucun moment il ne prononce le mot « islamisme », à croire que les auteurs de ces atrocités sont des extra-terrestres, inconnus du bataillon et venus on ne sait d’où. Ne pas nommer l’ennemi, c’est déjà courber la tête, comme si ce dernier faisait peur. Ce qui est le cas ! Le président a longuement soliloqué sur le danger de guerre civile, l’urgence de rester « unis » (nous ne le sommes donc pas …), il a insisté pour qu’il n’y ait pas d’amalgame entre les tueurs et « nos compatriotes musulmans ». Resucée habituelle qui n’a jamais servi qu’à justifier l’impuissance de nos dirigeants.
Résultat : la tuerie d’Arras quelques heures après ! Reprise de parole de notre président, décidément sollicité.Cette fois, il prononce le mot qui fait peur : islamisme (sa première ministre, elle, n’a pas osé le faire ; mais que demander d’audacieux à ce zombie de sexe vaguement féminin ?). Mieux, il dit à ses ministres qu’il faut désormais que l’État ne fasse plus la moindre concession, qu’il soit « impitoyable », bigre ! M. Macron aurait-il appris un mot nouveau ? Et il exige que sa détermination soit communiquée à tous. S’il a fallu six ans et demi à M. Macron pour réaliser qu’on ne fait rien de bon en cultivant le « en même temps » dans tous les domaines et surtout celui de la sécurité, c’est qu’il lui en a fallu du temps pour le comprendre ; lui qu’on nous a vendu comme un enfant prodige, serait-il un petit tâcheron besogneux ? Sans doute …
En plus, il nous dit qu’il s’impliquera dans le conflit israélo-palestinien, sauvera les otages français du Hamas, protégera le Liban, fera la leçon à l’Iran et conseillera tous ceux qui implorent ses lumières. Il oublie que la France n’est plus un interlocuteur incontournable. Quand un pays est endetté à hauteur de trois mille milliards de dollars, il n’a plus de prestige, quand il est enfermé dans les rets de la législation dantesque de l’Union (dite) européenne, il ne peut prendre la parole, murmurer peut-être, mais ne rien dire qui porte loin.
M. Macron rêve, c’est un destin de poète, mais pas d’homme d’État. L’urgence, c’est aujourd’hui de garantir la sécurité des Français. Celle du monde ensuite.
Logique, non ?

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