ou « Tout pour Nicolas » ?
Monsieur Nicolas Sarkozy est candidat à la candidature. L’insoutenable mystère, qui jamais n’en fut un, est donc levé : il y va ! L’homme n’est pas à sous-estimer, c’est une redoutable bête politique, comparable en cela à Jacques Chirac. Bon orateur, il sait remuer les foules, connaît les trucs, les coulisses, les combines, les gens qu’il faut, flatte les médias, tutoie les puissants, joue la comédie, bref, ses chances de remporter les primaires de son parti et, partant l’élection présidentielle, sont réelles.
En face de lui, il faut bien le dire, il n’y a que des sous-fifres : Alain Juppé, un mou qui a de la classe, ce qui est bien tout ce qui le différencie de François Hollande. C’est l’homme chouchouté par des médias qui font le jeu d’intérêts européens, mondialistes é tutti quanti, mais pour le moment seulement, si demain Nicolas Sarkozy prend de l’avance, ces messieurs retourneront leur veste. Et Nicolas Sarkozy sera confronté au deuxième tour à madame Le Pen.
La stratégie de Sarkozy est très ciblée, c’est purement et simplement un copier-coller du programme du Front National en matière d’identité nationale et de lutte contre l’immigration. Toutes les mesures exécrées par ces concurrents, y compris dans son propre camp, il les reprend sans vergogne, comme le si contesté placement en rétention des fichés « S », il fait sien les quotas des retours en les amplifiant etc … C’est très bien, nous serions tenté d’applaudir, encore que nous pourrions nous demander pourquoi choisir la copie alors que l’original, nous l’avons en la personne de madame Le Pen ?
Seulement voilà, madame Le Pen, au deuxième tour, ne fera pas le poids face à Nicolas Sarkozy. Ce n’est pas du défaitisme ce que nous écrivons mais procède d’un réalisme lucide et désenchanté. Rien n’est plus conservateur qu’un Français qui râle, une vraie névrosée celui-là qui tremble face au changement qui vient et qui pourrait le sortir de sa bienheureuse et avinée torpeur. Nicolas Sarkozy est un homme roué, un politicien dans toute la dimension péjorative du terme, un personnage plutôt inculte, manoeuvrant au gré des sondages d’opinion, et s’il intitule son dernier opus : « Tout pour la France », c’est « Tout pour Nicolas » qui l’anime.
Alors, quel crédit accorder à monsieur Sarkozy ?
Aucun !
Les choses étant ce qu’elles sont, il nous faut cependant nous attendre à sa réélection et, dès lors, à prévoir ce qui restera de toutes les promesses d’un candidat qui nous a, président, habitué à des reniements innombrables.
L’œil viré sur les sondages, Nicolas Sarkozy sait que la préoccupation majeure des Français (et des Européens) est, outre le chômage et la crise économique, le flux migratoire incontrôlé qui déferle sur l’Europe et la perte de l’identité nationale devant l’agressivité des revendications communautaires et religieuses. En clair : les Français en ont marre des arabes et de leur islam de merde !
Voilà, ce n’est pas dit avec élégance, nous le concédons volontiers, mais c’est comme ça. Et tant que Nicolas Sarkozy, aura en point de mire l’immigration illégale et l’identité nationale, les Français, dans leur majorité, le soutiendront. Le moment est particulièrement choisi et propice. Après, en matière économique, financière et sociale, ils le critiqueront (les Français ne sont jamais contents) mais ses mesures passeront tant bien que mal. On peut donc raisonnablement penser que l’axe de sa politique se focalisera sur ces points car il sait qu’ils sont le plus populaires et qu’il ne tirera pas profit en trahissant sa promesse électorale. Et son programme dans ces matières, répétons-le, est celui du Front National.
Il promet aussi, monsieur Sarkozy, de remettre de l’ordre dans l’Union Européenne, une promesse de plus qu’il aura du mal à tenir tant cette institution dirigée de facto par l’Allemagne, est cristallisée dans ses schémas létaux. Or, changer de politique passera nécessairement par une révision des directives européennes dans une série de domaine, et là il y aura comme une partie de bras de fer entre l’Union Européenne et tout ou partie des pays membres, Allemagne en tête. Pour transformer l’Europe de Bruxelles, il faudrait qu’elle implose, ce qui arrivera mais prendra du temps. Trop de temps.
Tout ce qui précède nous conforte dans la conviction que seule une révolution nationale, identitaire et européenne nous sortira de la mouise. Ce ne sont pas ces partis compromis, corrompus, à la traîne de lobbys divers et variés qui changeront grand-chose.
Alors Nicolas Sarkozy président …
Une péripétie, une de plus !