Crimes de guerre des Alliés

Image associée

« Vae Victis ! », malheur aux vaincus ! Le vieil adage est d’ application, une fois de plus, dans la relation de la dernière guerre mondiale.
Petit à petit, avec un courage de plus en plus affirmé, des historiens (Bloxham, Beavor, Buske, von Münch) dévoilent au fil des éditions, les horreurs qui accompagnèrent et suivirent la victoire des alliés. Bornons-nous à ceux commis en Allemagne.
Bombardement intensifs et inutiles des villes allemandes.
Aucune ville, aucune bourgade, ne fut épargnée. Même en l’absence de tout intérêt militaire (casernes, gare, concentration de troupe, nœud routier), les cités allemandes furent rasées les unes après les autres. Ce qui contrevient aux « lois de la guerre » qui interdisent tout bombardement d’objectifs civils.
Le bombardement de Dresde, en février 1945, réalisé, comme le prouvent les document préparatoires, dans le but avoué de « terroriser la population civile », fit 200,000 victimes.  Il n’y avait aucun stationnement de troupes  à Dresde. C’est un crime de guerre unanimement reconnu, jamais jugé !
Viols en masse.
Beavor estime qu’un million cinq-cent mille femmes allemandes furent violées par les troupes soviétiques et deux cent cinquante mille par les autres alliées. Le viol est un crime qui resta impuni dans quatre-vingt-dix pour cent des cas. Seuls quelques noirs américains furent jugés et parfois pendus.
A Berlin entre mai et fin juin 1945, les autorités soviétiques durent faire face à une vague de suicides dans la population civile: dix mille en six semaines. Crimes dénoncés, jamais jugés.
Villages rasés.
Surtout le fait des troupes soviétiques en Poméranie. Mise à sac et incendie de Demmin, mais de bien d’autres villages et hameaux, massacre de tout ou partie des habitants. Les Français ne furent pas en reste qui se livrèrent à ce type d’exactions, notamment dans le cadre de la lutte contre la guérilla
allemande (voir ci-dessous). Bien entendu, ces exactions ne furent jamais réprimées.
Population allemande affamée.
Pas de politique concertée pour pallier la désorganisation du ravitaillement. La priorité est donnée à la « dénazification », qui, chez les alliés est la première préoccupation. Et tant pis si femmes, enfants, vieillards meurent de faim. Cela entraîne des épidémies diverses, de la délinquance et la prostitution obligée des femmes.
Sort des prisonniers.
Le général Eisenhower l’avait déclaré: « je hais les Allemands ». Les prisonniers de guerre allemands ne furent donc ravitaillé que par intermittence, plusieurs milliers périrent de faim. Ils étaient pourtant protégés par la Convention de Genève. Mais que valent les morceaux de papier quand règne la brutalité des armes ? Les prisonniers des Français furent soumis au même traitement. Seuls les Anglais semblent avoir respecté tant bien que mal leurs obligations.
Quant aux Russes, qui n’avaient pas signé la convention de Genève, on ne sait au juste combien de  prisonniers allemands et d’autres nationalités furent massacrés, torturés et déportés en Sibérie. Ce n’est qu’en 1955 que les derniers survivants furent libérés des camps de travail forcé.
Déportation des populations.
Douze millions de civils allemands, (12,000,000 vous avez bien lu) furent déportés. Principalement des Sudètes (de l’ex-Tchécoslovaquie), Poméranie (qui appartient aujourd’hui à la Pologne), Roumanie et Hongrie. Tous ces gens vivaient depuis des générations dans ces pays. En deux temps, trois mouvements ils furent tous déportés et obligés de rejoindre une Allemagne qu’ils ne connaissaient souvent pas.
Épuration et parodie de procès.
Et pas seulement Nuremberg. Un peu partout des tribunaux improvisés, contrôlés par les alliés, se crurent compétents pour juger des gens qui étaient soupçonnés d’avoir été membre du parti nazi ou d’y avoir milité. Des intellectuels (Heidegger), des  artistes (Furtwängler) mis à pied, sans raison apparente sinon le caprice du vainqueur. Volonté de castration de tout un peuple. Volonté assumée et réalisée.
Guérilla allemande (Werewölf).
C’est un point encore méconnu des suites de la guerre: la guérilla allemande qui, de 1945 à 1948, sévit sur les flancs des alliés. Rien de très grave, des piqûres de moustique, mais quand même des sabotages, quelques officiers et soldats abattus. La répression fut directe et sans pitié, exécution sur place… même pas un semblant de procès. Et population obligée d’assister au martyre.

On nous rétorquera que la guerre c’est comme les omelettes, qu’il faut casser des œufs et qu’elle entraîne toujours dans son sillage du sang, des excréments et des larmes. Ce qui est vrai.
Mais qu’on cesse de nous opposer les crimes des uns (les vaincus) et l’apostolat des autres (les vainqueurs). Et que les donneurs de leçons s’abstiennent.
Tous à la même enseigne !
« Mais quand même, c’est stupéfiant comme l’esprit humain peut s’épanouir à l’ombre de l’abattoir. »
Malcom Lowry,  « Au dessous du volcan ».

Laisser un commentaire