Ceta : cherchez la femme

L’assemblée nationale est un organe législatif qui ne sert plus qu’à entériner la volonté de l’exécutif.  Sauver les apparences devenant de plus en plus difficile, autant les envoyer par-dessus son moulin. Ce qui fut fait, hier, quand une péronnelle venue de Suède vint présenter son numéro. Physique ingrat, débit monotone, anglais d’aéroport, mini-jupe en berne et tristes tresses.
La pucelle apocalyptique en avait à peine terminé que les députés de la majorité, décidément prêts à sucer à tous les râteliers quand ils ne le font entre eux, ont ratifié un accord de commerce entre l’Union de Bruxelles et le Canada. Au terme de ce dernier, des tas de produits agricoles canadiens pourront être exportés en Europe, alors qu’ils ne le pouvaient en raison de leur non-conformité aux règles écologiques et  hygiéniques européennes. Allez-vous en comprendre…
Comme le Mercosur a été signé récemment, cet accord permettra aussi l’arrivée en Europe de viandes argentines dopées aux hormones, de soja transgénique brésilien, de cerises uruguayennes en décembre et de tomates apatrides en février.
Si vous cherchez une logique dans tout ce qui précède,  laissez tomber, il n’y en a pas, sinon celle du profit que comptent bien en retirer les multinationales qui sont les vrais acteurs du jeu mondial.
Le noeud du problème est là : ce règne sans partage des pétroliers, labos pharmaceutiques, géants de la chimie, constructeurs de voitures , banques,  Microfsoft, Facebook, Amazon è tutti quanti …
Ces sociétés génèrent des budgets plus importants que certains états « souverains » qu’ils contrôlent. C’est quoi  le Luxembourg, d’après vous ?
Et ce sera quoi, demain ? France, Allemagne, Italie tout juste un fifrelin au-dessus du Lichtenstein.
Le véritable combat est là : rétablir la souveraineté de l’Etat ! On s’étonne que l’autorité publique disparaisse,  ce qui est normal dès lors que la souveraineté n’est plus. Un Etat qui se respecte sait qu’il doit affirmer son indépendance et il ne peut le faire qu’en imposant son autorité.
Mais cette dernière n’est d’actualité que dans certains épisodes bien sélectionnés. Réduire au silence ceux qui prônent cette indépendance et l’autorité qu’elle suppose. D’où la répression brutale, scandaleuse même, des manifestations des gilets jaunes. Le terrorisme judiciaire déployé contre des journalistes irrespectueux ou des bloggeurs  impertinents.
Ecoutez les noms d’oiseaux dont est affublée Mme Nadine Morano qui dit tout haut qu’une africaine à peine française n’a pas à s’habiller en tenue de cirque quand on est ministre  « de la république », porte-parole du gouvernement, ni prétendre que le plat national des Français est le kebab.
Mais quand le président de cette raie publique déclare qu’il  n’y a pas de culture française mais « des cultures » en France, que voulez-vous ajouter ?
Sinon que toutes ces Excellences devraient en recevoir un de coup de pied au cul !
Et même deux !

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